L’ancien directeur de la compagnie pétrolière mexicaine Pemex rattrapé par l’affaire Odebrecht

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Emilio Lozoya, qui a été à la tête de l’entreprise de 2012 à 2016, est sous le coup d’un mandat d’arrêt. Il est accusé d’avoir touché des pots-de-vin du géant brésilien du BTP Odebrecht.

Par Publié aujourd’hui à 08h51

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L’ancien directeur de Pemex, Emilio Lozoya, à Mexico, le 17 août 2017.
L’ancien directeur de Pemex, Emilio Lozoya, à Mexico, le 17 août 2017. ALFREDO ESTRELLA / AFP

Sous le coup d’un mandat d’arrêt, l’ancien directeur de la compagnie publique pétrolière Pemex, Emilio Lozoya (2012-2016), reste introuvable. Les accusations d’enrichissement illicite à son encontre relancent l’enquête sur le volet mexicain du scandale Odebrecht, le géant brésilien du BTP qui multipliait les pots-de-vin en Amérique latine. C’est le premier haut fonctionnaire d’influence menacé par la lutte contre la corruption annoncée par le nouveau président Andres Manuel Lopez Obrador (dit « AMLO »).

Depuis l’entrée en fonctions de ce dernier, le 1er décembre 2018, les protections dont bénéficiait M. Lozoya semblent avoir disparu. L’unité mexicaine de renseignements financiers (UIF) a révélé, mardi 28 mai, les accusations de corruption, de blanchiment d’argent et de fraude fiscale qui pèsent sur ce proche de l’ex-chef de l’Etat Enrique Peña Nieto (2012-2018).

L’affaire porte sur l’achat, en décembre 2013, par Pemex, d’une usine d’engrais à l’entreprise sidérurgique Altos Hornos de Mexico (AHMSA), pour 275 millions de dollars (environ 247 millions d’euros au cours actuel). Un prix bien supérieur à la valeur de cette installation inactive depuis quatorze ans, dont 60 % des machines étaient obsolètes.

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Comptes gelés

Un mois plus tard, un transfert de 3,7 millions de dollars, émis par AHMSA, a atterri sur les comptes bancaires d’Emilio Lozoya et de sa sœur. L’argent a transité par deux sociétés-écrans qui apparaissent aussi dans les circuits financiers du réseau de corruption d’Odebrecht. L’UIF a gelé, lundi 27 mai, les comptes de M. Lozoya, de sa sœur, d’AHMSA et de son propriétaire, Alonso Ancira. Avec l’aide d’Interpol, ce dernier a été arrêté le lendemain à Majorque par la police espagnole.

Selon son avocat, M. Lozoya, qui a déposé un recours pour empêcher sa possible mise en détention dans les jours à venir, se dit innocent. Mais l’étau se resserre. En 2017, Luis Weyll, ex-dirigeant d’Odebrecht au Mexique, avait révélé à la justice brésilienne lui avoir versé 10,5 millions de dollars entre 2012 et 2014. En échange, Odebrecht avait obtenu le juteux contrat (64 millions de dollars) de conditionnement d’une raffinerie de Pemex dans l’Etat d’Hidalgo (centre). Une partie de la somme aurait financé, en 2012, la campagne électorale de M. Peña Nieto.

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