A La Mecque, Riyad espère mobiliser le monde arabe contre l’Iran

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Les efforts du royaume saoudien pour acculer Téhéran, accusé de déstabiliser le Proche-Orient, risquent de buter sur les calculs divergents du Qatar et de l’Egypte.

Par Publié aujourd’hui à 06h24

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Réunion des ministres des affaires étrangères du monde arabo-musulman à Djeddah, en Arabie saoudite, le 30 mai.
Réunion des ministres des affaires étrangères du monde arabo-musulman à Djeddah, en Arabie saoudite, le 30 mai. BANDAR ALDANDANI / AFP

Le monde arabo-musulman a rendez-vous à La Mecque, jeudi 30 et vendredi 31 mai, pour trois sommets successifs, sur fond de tensions croissantes entre le camp pro-saoudien et l’Iran. Au congrès de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), prévu de longue date, deux réunions extraordinaires ont été ajoutées, à la demande du roi Salman, le souverain saoudien : l’une de la Ligue arabe et l’autre, du Conseil de coopération du Golfe (CCG), la plate-forme de collaboration des monarchies de la péninsule arabique.

A la faveur de ce conclave de deux jours, où 57 chefs d’Etat ou de gouvernement sont attendus, Riyad espère former le front le plus large possible face à Téhéran, qu’il accuse de déstabiliser le Proche-Orient.

« Ces sommets offrent une opportunité en or pour serrer les rangs, coordonner nos efforts et préserver le bien-être de notre nation », affirme Turki Al-Faisal, ancien chef des services de renseignement saoudien, dans un article publié sur le site de la chaîne Al-Arabiya. « L’offre du roi Salman (…) constitue la tentative ultime pour éviter la catastrophe », ajoute-t-il sur un ton dramatique, en insistant sur la charge symbolique de La Mecque, berceau de l’islam.

Le Golfe arabo-persique traverse une phase de turbulences depuis le sabotage, le 12 mai, au large de la cité-Etat de Foujeyra, membre des Emirats arabes unis, de quatre navires, dont deux tankers saoudiens.

Lire aussi Le mystérieux sabotage de quatre navires, dont deux tankers saoudiens, au large des Emirats

Alors que l’enquête sur cet incident est toujours en cours, le conseiller américain à la sécurité nationale, John Bolton, de passage mercredi 29 mai à Abou Dhabi, a pointé du doigt la République islamique. « Il est clair que l’Iran est derrière l’attaque de Foujeyra. Qui d’autre aurait pu la mener ? Quelqu’un du Népal ? », a lancé sur un ton sarcastique ce haut représentant de l’administration Trump.

Regain de tension

Le mystérieux sabotage avait été suivi par l’attaque, deux jours plus tard, d’un oléoduc saoudien, par des drones chargés d’explosifs, envoyés depuis le Yémen par les houthistes, une rébellion pro-iranienne. Riyad et son allié émirati combattent cette milice depuis 2015, au moyen de bombardements aériens et d’un blocus maritime, qui ont causé des milliers de morts parmi la population yéménite. Lundi, l’Arabie saoudite a aussi annoncé avoir intercepté deux missiles balistiques lancés par les houthistes vers son territoire, dont l’un en direction de La Mecque.

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