Les partisans d’un Brexit dur favoris chez les tories

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Au Royaume-Uni, Boris Johnson, bien placé pour succéder à Theresa May, assume l’hypothèse d’un « no deal », après la victoire de Nigel Farage aux européennes.

Par Publié aujourd’hui à 11h20

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L’ex-ministre des affaires étrangères et candidat à la succession de Theresa May, Boris Johnson, le 28 mai à Londres. HANNAH MCKAY/REUTERS
L’ex-ministre des affaires étrangères et candidat à la succession de Theresa May, Boris Johnson, le 28 mai à Londres. HANNAH MCKAY/REUTERS HANNAH MCKAY / REUTERS

Une première ministre sur le départ, un Parti conservateur au pouvoir massivement rejeté dans les urnes, un ovni d’extrême droite qui coiffe sur le poteau toutes les autres formations, un Labour laminé par le succès des partis anti-Brexit. C’est peu dire que le paysage politique britannique est en ruines au lendemain des élections européennes, dont aucun des deux grands partis ne voulait. Mardi 28 mai, pendant que, de façon surréaliste, Theresa May participait au sommet européen à Bruxelles et exprimait sa « déception » pour les résultats des tories (9 %), les onze candidats déjà déclarés à sa succession s’écharpaient autour d’un thème dicté par le Parti du Brexit (extrême droite), grand vainqueur du scrutin avec 31,6 % des voix : le « no deal ».

Le Parti du Brexit, lancé six semaines avant le vote, n’a aucun programme mais une promesse unique : sortir de l’UE coûte que coûte

Son leader, Nigel Farage, a gagné en se faisant le champion de cette forme la plus radicale de Brexit, la « sortie sans accord », qui satisferait les nationalistes mais se traduirait par un retour des droits de douane, catastrophique pour l’économie. Le Parti du Brexit, lancé six semaines avant le vote, n’a aucun programme mais une promesse unique : sortir de l’UE coûte que coûte. Signe de la panique provoquée par le succès de M. Farage, un seul des candidats à la direction des tories et du pays, le ministre de la coopération Rory Sewart, ose affirmer qu’il voterait contre un « no deal ». Tous les autres envisagent, avec plus ou moins d’allant, cette perspective qui fait frémir le patronat et la City, et n’était pas même évoquée pendant la campagne du référendum en 2016. Patente, leur division reflète des différences de sensibilité sur le fond, mais aussi de stratégie sur un point crucial : jusqu’à quel point faut-il « courir » derrière M. Farage ?

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Boris Johnson, favori pour Downing Street, est l’un des premiers à s’être dit partant pour un « no deal ». D’ici au 31 octobre, nouvelle date limite fixée par l’Union européenne, il promet de renégocier avec les Vingt-Sept, sous la menace d’un « no deal », l’accord signé par Mme May et rejeté par les députés, qu’il sait non renégociable. « Si nous continuons comme cela, nous serons congédiés, écrit M. Johnson dans le Telegraph à propos du résultat des élections européennes. La seule façon d’éviter cela est de respecter le résultat du référendum de 2016 et de sortir de l’UE, de le faire correctement, pas par un simple simulacre de Brexit (…), de façon à pouvoir, comme tous les pays indépendants, fixer nos propres tarifs douaniers et voter nos propres lois. »

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