La ville de Baltimore paralysée par un virus informatique en partie créé par la NSA

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La ville du Maryland apprend à vivre sans e-mail ni serveur central depuis trois semaines, victime du chantage d’un groupe de hackeurs.

Par Publié aujourd’hui à 11h25, mis à jour à 11h41

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Un écriteau expliquant que « les systèmes informatiques sont indisponibles » est affiché sur la porte d’un bâtiment de la ville de Baltimore (Maryland), le 10 mai.
Un écriteau expliquant que « les systèmes informatiques sont indisponibles » est affiché sur la porte d’un bâtiment de la ville de Baltimore (Maryland), le 10 mai. STEPHANIE KEITH / REUTERS

Lorsqu’il a ouvert sa boîte aux lettres électronique, mardi 7 mai au petit matin, Jeff Raymond a compris que quelque chose ne tournait pas rond : aucun e-mail. Très inhabituel pour le directeur de la communication des services de l’eau de Baltimore. Il apprend vite que le serveur informatique de la ville du Maryland a été victime d’une attaque de hackeurs dans la nuit.

Le problème, c’est que, trois semaines plus tard, l’affaire n’est toujours pas résolue. Les serveurs et les e-mails de la ville restent désespérément bloqués. « Service limité », indiquent les écriteaux à l’entrée les bâtiments municipaux. Les équipes municipales, le FBI, les services de renseignement américains et les firmes informatiques de la côte ouest s’y sont tous mis : impossible de débarrasser les dix mille ordinateurs de la ville de ce virus, un rançongiciel. Et pour cause : selon le New York Times, l’un des composants de ce programme virulent a été créé par les services secrets américains, la National Security Agency (NSA), qui ont exploité une faille du logiciel Windows de Microsoft. L’ennui, c’est que la NSA s’est fait voler en 2017 cette arme informatique devenue quasi impossible à contrôler.

Le maire refuse de céder au chantage

Bien sûr, il serait possible de payer. Les hackeurs réclament, selon le quotidien Baltimore Sun, 13 bitcoins, soit environ 113 000 dollars. « Nous vous observons depuis longtemps. Nous ne parlerons pas plus ; Tout ce que nous connaissons, c’est l’ARGENT. Dépêchez-vous ! », exigent les hackeurs. Mais le maire de la ville s’y refuse. Les services secrets le déconseillent et, surtout, le versement de la rançon ne garantirait aucune protection pour l’avenir, ni que le récipiendaire est bien l’assaillant ni même que les systèmes soient libérés du virus. La mairie explique, par ailleurs, que les chiffres parus dans la presse sont inexacts.

Il faut dire que cette nouvelle affaire qui secoue Baltimore, ville principale de la côte est avec 620 000 habitants, arrive à un moment épouvantable. La ville défraye la chronique pour sa violence record, supérieure à celle de Chicago et de Detroit (340 morts en 2018) et sa police corrompue. La maire démocrate de la ville, Catherine Pugh, a dû démissionner début mai après des soupçons de malversations : l’université du Maryland, dont elle était administratrice, avait acheté des livres pour enfants dont elle était l’auteure, pour plusieurs centaines de milliers de dollars. Et lorsque le nouveau maire, Bernard « Jack » Young, a pris ses fonctions, promettant le retour au calme, une fusillade a blessé cinq personnes, dont deux bébés, dans la ville.

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