« Politiquement, le jaune a cessé d’être une couleur primaire »

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Les listes qui ont endossé le message des « gilets jaunes » ont échoué dans les urnes, malgré la repolitisation des citoyens enclenchée par le mouvement, constate, dans une tribune au « Monde », un collectif de chercheurs.

Publié aujourd’hui à 02h10 Temps de Lecture 4 min.

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Un gilet jaune brandi devant le Parlement européen de Strasbourg (Bas-Rhin), le 2 février.
Un gilet jaune brandi devant le Parlement européen de Strasbourg (Bas-Rhin), le 2 février. FREDERICK FLORIN / AFP

Il n’y aura donc pas eu de vague jaune mais dix ans après leur score historique de 2009, une nouvelle vague verte. Les sondages ne l’avaient guère anticipée, tout comme ils n’avaient pas vu venir l’effondrement des Républicains et de La France insoumise. L’abstention, en recul par rapport au dernier scrutin européen, s’élève à près d’un électeur sur deux : 49,88 % des personnes inscrites ne sont pas allées voter. Le Rassemblement national se maintient en première position. Nouvelles venues dans la compétition, les listes « gilets jaunes »  n’ont pas remporté le succès escompté au regard de la mobilisation inédite par son ampleur et sa durée. Le mouvement des « gilets jaunes » n’aurait donc pas trouvé de traduction politique aux européennes ?

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Certes, les scores des « listes jaunes » sont très faibles : l’Alliance jaune, emmenée par Francis Lalanne, obtient 0,54 % des suffrages, la liste tirée au sort du Mouvement pour l’initiative citoyenne, avec à sa tête Gilles Helgen, réalise 0,03 %, tandis qu’Evolution citoyenne rassemble 0,01 % des voix.

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Les « gilets jaunes » étaient pourtant bien présents dans cette campagne. Dès le début du mouvement, l’hypothèse d’une liste « gilets jaunes » avait été testée par les sondeurs. Un sondage, commandité par La République en marche (LRM), leur prédisait un score de 12 %. Une liste Ralliement d’initiative citoyenne (RIC) émergeait d’ailleurs le 23 janvier, avec à sa tête Ingrid Levavasseur. Les critiques l’accusant de faire le jeu d’Emmanuel Macron s’accompagnèrent d’une violence qui se déploya notamment sur les réseaux sociaux et qui la conduisirent très rapidement à renoncer à se présenter.

Peu d’intérêt pour l’Europe

Il n’y eut donc pas de liste de rassemblement, et trois listes revendiquaient directement la couleur jaune ; à quoi il faudrait aussi ajouter la liste de Florian Philippot, rebaptisée Ensemble patriotes et « gilets jaunes » (0,6 %) après que Jean-François Barnaba, autre « gilet jaune » médiatique, l’a rejoint. Les partis politiques présents dans les manifestations aux côtés des « gilets jaunes » ne semblent pas avoir bénéficié de la mobilisation.

Il faudra voir, avec les sondages sortis des urnes et les enquêtes postélectorales, ce qu’ont été finalement les votes des « gilets jaunes ». Avec toutes les réserves méthodologiques d’usage tenant à ce que signifie « gilet jaune ». A quelle pratique et à quelle intensité de mobilisation cela renvoie-t-il : être sympathisant, manifester, être sur un rond-point ? Et sur quelle durée ? On peut faire l’hypothèse que l’augmentation inattendue de la participation à ces élections doit paradoxalement quelque chose à ce mouvement social et à ses suites.

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