7 films sous-estimés du Studio Ghibli qui méritent plus d’attention

La légendaire société d’animation, Studio Ghibli, mérite incontestablement sa réputation. Abritant certains des talents prééminents de l’anime, y compris le tout aussi légendaire Hayao Miyazaki, Ghibli est responsable de certaines des œuvres les plus grandes et les plus célèbres que le médium a à offrir. Classiques instantanés, comme Mon voisin Totoro et Enlevée comme par enchantement ont gagné la renommée internationale du studio, et tout fan de leur travail se réjouira sûrement de la façon dont chaque élément de cette reconnaissance est mérité.

EN RELATION: 10 dessins animés adaptés aux débutants pour commencer votre obsession

Cependant, avec une gamme de travaux aussi vaste que celle de Ghibli, il est inévitable que certains films recevront plus de reconnaissance que d’autres. Pour chaque Enlevée comme par enchantement il y a une poignée d’autres œuvres du studio qui sont sous-reconnues criminellement en dehors du Japon. Ces films Ghibli essentiels, mais tragiquement sous-estimés, sont incontournables pour tout fan d’anime.

7 Le vent se lève

L’un des nombreux ouvrages de Miyazaki sur la guerre qui n’a pas lieu en temps de guerre, Le vent se lève raconte l’histoire réelle de l’ingénieur Jiro Horikoshi, célèbre pour être le concepteur en chef du célèbre avion de chasse A6M Zero – le principal avion embarqué par la marine impériale japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. L’histoire le suit depuis l’enfance, où il rêve innocemment de la fuite, jusqu’à l’âge adulte et le début de la guerre, où il est confronté à la terrible violence que l’œuvre de sa vie est habituée à mener.

Miyazaki semble avoir un fort intérêt personnel pour l’entre-deux-guerres, et l’ironie tragique inhérente à cette période se déploie ici avec beaucoup d’effet. Le public sait dès le départ que les rêves de Jiro sont voués à être déployés à des fins violentes, et ils savent également que le bonheur que vivent les personnages a une date d’expiration, alors que la guerre se rapproche de plus en plus. La conception sonore est particulièrement intéressante pour ce film. La plupart des séquences les plus mémorables présentent des effets entièrement produits par la voix humaine plutôt que par l’ingénierie sonore traditionnelle, conférant un caractère distinct et parfois effrayant à plusieurs scènes cruciales.

6 Seulement hier

Connu au Japon sous le nom Omoide Poro Poro (“Memories Come Tumbling Down”), film de 1991 d’Isao Takahata, Seulement hier, raconte l’histoire intime de la vie du protagoniste du film – une femme nommée Taeko – à travers une série de flashbacks interconnectés qui l’affectent alors qu’elle effectue l’un de ses voyages réguliers à la campagne. Taeko se retrouve à réfléchir sur les expériences formatrices de son enfance, les moments qui ont façonné qui elle est aujourd’hui ainsi que ceux qui l’inspirent à réfléchir à ce qui aurait pu être – les chemins que sa vie aurait pu emprunter si les circonstances avaient été différentes, ou si autre des choix ont été faits.

EN RELATION: 10 anime les plus sous-estimés des 5 dernières années

Il s’agit d’un film qui s’intéresse en grande partie à l’exploration de la signification de la mémoire elle-même, à la fois dans la manière dont les gens la vivent en interne et dans la manière dont la signification perçue des expériences passées influence nos vies à l’avenir. Les thèmes et l’histoire ici sont remarquablement adultes, ce qui le distingue des certains des travaux les plus adaptés aux enfants du studio. L’impression finale de Seulement hier est sombre, mais optimiste en même temps, et l’histoire finit par se sentir extrêmement fidèle à la vie à la fin de son exécution.

5 Pom Poko

Le travail d’Isao Takahata pour Ghibli présente une portée incroyable: il est à la fois capable de diriger certaines des histoires les plus poignantes et tragiques disponibles dans le médium en le tombeau des lucioles, des films d’art lyrique destinés à séduire le spectateur par leur beauté comme L’histoire de la princesse Kaguya, et principalement des œuvres comiques sur les ratons laveurs métamorphosés qui s’opposent aux développements résidentiels intrusifs en Pom Poko.

C’est étrange pour Ghibli, non seulement en raison de son sujet, mais aussi parce que c’est l’une des rares offres du studio qui vise avant tout à faire rire le public. Lorsque leur communauté est menacée par le développement immobilier, les ratons laveurs équipés de magie de l’histoire déploient leurs capacités à des fins ridicules dans un effort pour se défendre. Celui-ci vaut le détour pour présenter la gamme de Takahata, ainsi que pour ceux qui recherchent quelque chose de différent du studio.

4 Nausicaä de la vallée du vent

En dépit d’être une œuvre théâtrale antérieure pour Hayao Miyazaki, Nausicaä met en valeur son esthétique caractéristique, ainsi que la confiance du réalisateur remarquable pour un film aussi précoce. Situé dans un paysage post-apocalyptique où la catastrophe écologique a rendu la majeure partie de la Terre inhabitable par les humains, le protagoniste titulaire, Nausicaä, doit apaiser la dangereuse faune insectoïde de l’environnement, ainsi que protéger son village natal d’une nation militariste agressive cherchant à revendiquer. sur leur territoire et leurs ressources.

EN RELATION: 10 films d’animation classiques dont l’art résiste à CGI

Le cadre de l’histoire et le travail de conception qui composent les outils, les personnages et les symboles qui peuplent ledit cadre sont incroyables. Il y a un réalisme d’un autre monde dans les environnements du film, ce qui donne une crédibilité importante à l’histoire globale. On a l’impression que de vraies personnes vivent ici, bien que ce soit un monde si différent du nôtre. Il présente également une animation fantastique caractéristique (y compris une séquence impressionnante d’un jeune Hideaki Anno, qui continuerait à diriger Neon Genesis Evangelion entre autres), et un message environnementaliste qui rend le film encore plus pertinent aujourd’hui.

3 L’histoire de la princesse Kaguya

Le dernier film du vétéran du studio Isao Takahata, L’histoire de la princesse Kaguya est une réalisation visuelle dans tous les sens, même pour les normes élevées fixées par les travaux antérieurs du studio. Doté d’une esthétique incroyablement audacieuse (l’animation et l’art évoquent l’aquarelle et le fusain), Kaguya est un récit dramatique de l’une des histoires folkloriques les plus importantes du Japon: celle d’une minuscule princesse découverte au cœur d’une pousse de bambou, et le destin compliqué qui l’attend à la fois elle et ses proches. Le film est l’envoi parfait pour Takahata et le style visuel expérimental met en valeur l’éventail des expressions artistiques dont le personnel de Ghibli est capable.

En plus d’être une réalisation esthétique, Kaguya présente son histoire de conte de fées avec la romance onirique et la majesté que le sujet mérite. Cela ressemble au récit définitif de L’histoire du coupeur de bambou, l’histoire qui a inspiré le film, et en tant que réinterprétation artistique d’un conte très ancien, Kaguya atteint des notes élevées. Quiconque a une appréciation passagère pour la forme artistique de l’animation se doit de regarder ce film, tout comme ceux qui ont un oeil pour le vraiment beau.

2 Murmure du coeur

Le réalisateur Yoshifumi Kondo était un artiste de storyboard et un animateur de longue date au Studio Ghibli qui n’a malheureusement eu l’occasion de réaliser qu’un seul film pour le studio avant sa mort en 1998, et le résultat de ces efforts a été la décontraction et la sentimentalité. Murmure du cœur. Murmure du cœur choisit notamment d’éviter les éléments fantastiques trouvés dans de nombreuses autres œuvres du studio, optant plutôt pour raconter une histoire plus fondée sur des jeunes qui luttent pour trouver un but, et peut-être se rapprocher les uns des autres dans le processus.

EN RELATION: 10 grands films d’animation (qui ne sont pas réalisés par le Studio Ghibli), classés selon IMDb

L’œil de Kondo pour le décor brille par ici. Le niveau de réalisme et de détail que l’on peut trouver dans les environnements du film est incroyable, ce qui confère un fort sentiment de crédibilité à l’ensemble du travail. Ce qui fait vraiment fonctionner le film, ce sont ses personnages. Les luttes que traversent les protagonistes du film se sentent vraiment universelles, et l’histoire d’amour qui se déroule parallèlement aux événements de l’arc principal est extrêmement efficace pour constituer le noyau émotionnel du film.

1 Porco Rosso

Même si Porco Rosso est peut-être moins reconnue que certaines des œuvres les plus célèbres de Miyazaki, comme Princesse Mononoke ou alors Enlevée comme par enchantement, c’est aussi sans doute son meilleur. Porco Rosso parle d’un homme-cochon qui pilote des avions, mais c’est aussi une méditation profondément personnelle sur l’impact de la guerre sur ceux qui la vivent. Situé au-dessus de la Méditerranée entre la première et la deuxième guerre mondiale, le protagoniste du film, Marco, est un homme changé dans un sens très littéral par ses expériences de guerre, et l’histoire suit ses exploits alors que le monde marche inévitablement vers une autre confrontation cataclysmique.

Il s’agit d’une œuvre profondément mélancolique de Miyazaki, mais aussi d’une beauté saisissante. L’art pur que Ghibli expose via les environnements de ce film le place instantanément dans les rangs des plus belles œuvres du studio, ce qui ne veut rien dire de l’animation elle-même. L’amour de longue date de Miyazaki pour l’aviation est ici en vigueur, et le film présente des séquences animées d’une qualité scandaleuse impliquant des avions.

EN RELATION: 10 meilleurs anime réalisé par des femmes

A propos de l’auteur