400 enfants seront accueillis dans 10 pays européens

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Dix pays de l’Union européenne vont accueillir quelque 400 migrants mineurs non accompagnés, évacués de l’île grecque de Lesbos à la suite de l’incendie qui a totalement détruit le camp insalubre et surpeuplé de Moria, a annoncé vendredi 11 septembre le ministre de l’intérieur allemand, Horst Seehofer.

« Nos contacts avec les pays membres de l’Union européenne ont conduit à ce que 10 pays membres participent au transfert » de ces mineurs, a-t-il affirmé à Berlin, précisant que l’Allemagne et la France prendraient en charge chacune 100 à 150 de ces enfants. « Nous sommes en discussion avec d’autres pays » de l’UE pouvant accueillir ces enfants, a poursuivi M. Seehofer au cours d’une conférence de presse avec le commissaire européen aux migrations, Margaritis Schinas, qui participait par vidéo depuis Athènes.

Les Pays-Bas avaient proposé jeudi de prendre en charge une centaine de migrants, pour moitié mineurs. Parmi les autres pays qui vont accueillir un petit nombre d’enfants figurent la Finlande, la Belgique, le Luxembourg, la Slovénie, la Croatie, le Portugal mais aussi, en dehors de l’UE, la Suisse, selon les précisions du ministre. Les 400 mineurs non accompagnés ont déjà été transférés en Grèce continentale après l’incendie, qui a laissé les plus de 12 000 personnes qui vivaient dans le camp dans le plus grand dénuement.

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« Sévère rappel aux membres de l’UE »

« Moria est un rappel sévère à tous les membres [de l’Union européenne] de ce que nous avons besoin de changer en Europe », a jugé M. Schinas, qui devait ensuite s’entretenir avec le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis. « Nous avons besoin d’une solidarité dans la politique migratoire » de l’UE, a-t-il ajouté.

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Le drame de Moria a relancé le débat sur l’accueil des demandeurs d’asile en Europe, au sujet duquel les pays de l’UE se déchirent. La Commission européenne doit présenter à la fin du mois une proposition très attendue, et plusieurs fois repoussée, d’un nouveau pacte sur la migration et l’asile.

Troisième nuit dehors pour des milliers de migrants

L’incendie du camp a laissé des milliers de migrants sans abri.

Vendredi après-midi, des milliers de demandeurs d’asile sans abri ont manifesté à Lesbos pour réclamer leur départ de l’île. D’importantes forces antiémeute, arrivées vendredi pour assurer l’ordre, escortaient les demandeurs d’asile.

Les autorités grecques ont commencé ce même jour des travaux pour installer des centaines de tentes dans une enceinte près du port de l’île, où doivent être transférés les milliers de demandeurs d’asile sans abri. Des hélicoptères Chinook de l’armée grecque ont transféré ces tentes près d’un ancien champ de tir entouré d’une clôture, à trois kilomètres du port de Mytilène. Une source policière ayant requis l’anonymat a expliqué que les sans-abri « y seront transférés prochainement ».

Tout au long de la route reliant Moria à Mytilène, chef-lieu de l’île, des familles de réfugiés désespérés campaient sur les trottoirs, certaines sans tentes, pour la troisième nuit consécutive. Vendredi au petit matin, onze véhicules de police et deux canons à eau sont arrivés au port de Mytilène. Deux fourgonnettes de la police ont bloqué la route près du port pour empêcher les demandeurs d’asile d’y accéder. Au moins neufs bataillons de policiers se sont rendus depuis mardi à Lesbos, selon une source policière.

Les incendies de mardi et mercredi soir, qui ont détruit le camp de Moria, surnommé « la jungle », ont laissé « 11 500 personnes sans abri, dont 4 000 enfants et 2 200 femmes » dans les rues, selon un communiqué publié vendredi par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Peinant à secourir les milliers de sans-abri, le gouvernement a appelé les autorités de Lesbos à trouver « une solution rapide » pour les héberger. Mais jeudi, près des ruines du camp, des habitants de l’île ont dressé des barrages pour tenter de bloquer les travaux d’installation de nouvelles tentes.

« C’est l’occasion ou jamais de fermer définitivement Moria. Nous ne voulons pas d’un autre camp et nous allons nous opposer à tous les travaux entrepris », a déclaré Vaguélis Violatzis, président de la commune de Panagiouda.

Initiative européenne

Le gouvernement grec de droite, au pouvoir depuis un an, a durci la politique migratoire et promis la construction de nouveaux centres d’enregistrement fermés à Lesbos et sur les quatre autres îles de la mer Egée où vivent au total plus de 24 000 migrants, quatre fois plus que la capacité théorique des différents camps.

Pour assister la Grèce, une initiative européenne a été lancée jeudi. Depuis la Corse, où avait lieu jeudi un sommet des pays du sud de l’Europe, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a exhorté l’UE à placer la crise migratoire au cœur de ses préoccupations : « L’Europe doit passer des paroles de solidarité à une politique d’actes de solidarité. »

La chancelière allemande, Angela Merkel, a annoncé le lancement d’une initiative franco-allemande afin de permettre l’accueil dans l’UE des migrants mineurs qui se trouvaient à Moria.

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Le Monde avec AFP

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