4 géants pharmaceutiques évitent un procès historique

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Les distributeurs Cardinal Health, McKesson, AmerisourceBergen et le laboratoire israélien Teva vont verser 250 millions de dollars afin d’éviter un procès dans l’Ohio.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 21h31

Temps de Lecture 2 min.

Un inspecteur des stups dans l’Ohio montre deux sacs d’opiacés gardés aux scellés en attendant leur destruction, le 11 septembre dernier.
Un inspecteur des stups dans l’Ohio montre deux sacs d’opiacés gardés aux scellés en attendant leur destruction, le 11 septembre dernier. Keith Srakocic / AP

Elles sont accusées d’avoir, à partir de 1996, fait la promotion agressive d’antidouleur aux opiacés comme l’oxycodone, alors qu’elles connaissaient leur puissance addictive. Quatre sociétés pharmaceutiques mises en cause dans la crise des opiacés qui ravage les Etats-Unis sont parvenues à éviter un procès dans l’Ohio, lundi 21 octobre au matin. Les distributeurs Cardinal Health, McKesson, AmerisourceBergen et le laboratoire israélien Teva vont verser 250 millions de dollars aux deux comtés de l’Etat du Midwest qui ont porté plainte.

« L’accord proposé permettra des progrès importants pour endiguer la crise, en apportant des ressources aux programmes de traitement des dépendances aux opiacés », ont déclaré les avocats des comtés concernés. « Nous sommes de tout cœur avec les familles qui souffrent de cette crise », a déclaré Ilene Shapiro, responsable du comté de Summit, qui inclut la ville d’Akron, particulièrement touchée. « Nous essayons de faire tout notre possible pour aider ces familles à se reconstruire, à retrouver la santé et à tourner la page. »

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400 000 morts en vingt ans

Ce procès, qui devait s’ouvrir lundi matin, aurait été le premier procès fédéral à examiner les responsabilités de l’industrie pharmaceutique dans cette crise de santé publique qui a fait plus de 400 000 morts par overdose depuis vingt ans, selon les chiffres des centres américains de prévention des maladies (CDC).

Un seul procès, dans l’Etat de l’Oklahoma, a eu lieu pour l’instant dans cette crise, avec Johnson & Johnson, seul au banc des accusés. Le célèbre laboratoire avait été condamné en août à quelque 570 millions de dollars de dommages et intérêts pour compenser les conséquences de la crise dans cet Etat du Midwest. Il a annoncé qu’il ferait appel.

Ces laboratoires et distributeurs auraient engrangé des dizaines de milliards de dollars de revenus de ces médicaments, au mépris des signaux d’alarme qui montraient leur utilisation abusive et leur revente sur le marché des drogues illégales.

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Des milliers de plaintes à solder

Si le procès n’aura pas lieu – il ne reste plus qu’un accusé face aux deux comtés, la chaîne de pharmacies Walgreens, dont le procès a été reporté –, les avocats des plaignants ont souligné qu’« il ne s’agi[ssai]t pas d’une solution globale ». Il reste en effet à trouver un accord plus large pour solder l’ensemble des plaintes – quelque 2 700 avec des collectivités locales en tous genres, y compris la quasi-totalité des Etats américains.

Il pourrait se chiffrer en dizaines de milliards de dollars et constituer le plus important accord négocié depuis celui trouvé avec les grands cigarettiers américains en 1998 : ces derniers avaient alors accepté de payer plus de 200 milliards de dollars après avoir été accusés d’avoir minimisé pendant des décennies les dangers du tabac.

Dans la crise des opiacés, les montants payés par l’industrie doivent permettre d’aider villes, comtés et Etats américains à faire face aux coûts de cette crise, estimés par les CDC à quelque 78,5 milliards de dollars par an en frais de santé, productivité perdue et coûts pour le système pénal. Cet accord plus large était toujours en discussion lundi, selon plusieurs médias américains.

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