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Pour Lotfi Ben Sassi, conseiller économique et proche collaborateur du chef du gouvernement tunisien, « un programme de rigueur s’imposait pour arrêter l’hémorragie budgétaire » au moment de la nomination de Youssef Chahed, en 2016.
Jeune Afrique : Malgré sa longévité à la Kasbah, Youssef Chahed est accusé d’immobilisme, au même titre que les gouvernements de ces dernières années. En quoi s’est-il distingué ?
Lotfi Ben Sassi : Il faut resituer le contexte : en 2016, trois mois après son investiture, la Tunisie a vécu une tentative d’implantation de Daesh à Ben Guerdane. Trois attentats avaient touché le pays l’année d’avant.
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