2019 ou l’année de la désobéissance

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«  Le Bilan du monde 2020. Géopolitique, environnement, économie », 218 pages, 12 euros.
«  Le Bilan du monde 2020. Géopolitique, environnement, économie », 218 pages, 12 euros.

Hors-série. Le monde est devenu une marmite dont la température augmente. Chaque année, quelques degrés supplémentaires d’incandescence sociale : d’un continent à l’autre, la contestation populaire s’est installée en 2019, structurant les rapports entre les Etats et la société civile. D’un continent à l’autre s’est formé un mouvement de désobéissance contre les inégalités, la pauvreté, la corruption, mais aussi la domination du patriarcat et de l’Etat, qu’il soit démocratique ou autoritaire, sans oublier l’activisme écologique, car la planète se réchauffe aussi… au sens propre.

Un panorama géopolitique, économique et écologique

Cette poussée de fièvre sociale traverse « Le Bilan du monde », une publication annuelle préparée par les correspondants et la rédaction du Monde qui dressent un panorama géopolitique, économique et écologique de l’année écoulée. Les 198 Etats du globe sont l’objet d’une synthèse sur les événements majeurs survenus en 2019 ; et aux trois cahiers – International, France et Planète – s’ajoutent un portfolio de 27 photos d’actualité et 15 pages d’opinions à partir de tribunes marquantes publiées dans les pages Débats.

Une année où la tectonique des plaques sociales a donc affolé les pouvoirs en place jugés incapables d’accorder plus de reconnaissance à des populations qui ont peur pour leur avenir et celui de leurs enfants. N’est-ce pas dans cette demande de dignité que sont en train de pousser les bourgeons d’un « printemps social mondial » qui ne dit pas encore son nom ? D’espoir ou de désespoir, agressive ou pacifique, spontanée ou organisée, la contestation sociale mondiale a pour dénominateur commun le sentiment de ne pas être entendu, de ne pas être compris et surtout de ne pas savoir quoi faire pour être écouté, si ce n’est de recourir parfois à un peu plus de violence.

Décentrement du politique

Au sein de chaque mouvement, les revendications s’agrègent les unes aux autres et irriguent cortèges et slogans autour de trois messages. D’abord, ces défilés de masse remettent le social au cœur du débat public loin des explications manichéennes fondées sur une approche identitaire du monde contemporain. Ensuite, ces défilés populaires accentuent le risque de délégitimer des pouvoirs : crise de la démocratie en Occident et crise de l’autoritarisme ailleurs. Enfin, ce réchauffement social est l’expression populaire d’un décentrement du politique, qui jusqu’à maintenant constituait la clé de voûte du système international. En perdant son rôle de médiation, le politique laisse le social et l’économique dans un face-à-face explosif.

Insaisissables dans leur forme, innovants dans leurs expressions, ces mouvements renferment trois inconnues. Ces poches de désobéissance vont-elles un jour converger à travers le globe ? Une fois que l’on descend dans la rue pour s’opposer à une mesure impopulaire, que se passe-t-il après avoir ­obtenu satisfaction, si on l’obtient ? Les Etats sont-ils en mesure d’absorber la forte demande sociale d’un politique régénéré ? Autrement dit, dans ce bras de fer entre pouvoir et société, ces mouvements de désobéissance vont-ils renverser la marmite et faire le jeu de l’Etat sécuritaire ou allonger la liste des Etats faillis ?

« Le Bilan du monde 2020. Géopolitique, environnement, économie », 218 pages, 12 euros. Vendu en kiosque et sur le site Boutique.lemonde.fr

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