2019, « annus horribilis » pour Xi Jinping

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Des manifestants à Hongkong portent des masques de soutien aux Ouïgours, le 22 décembre.
Des manifestants à Hongkong portent des masques de soutien aux Ouïgours, le 22 décembre. LUCY NICHOLSON / REUTERS

Les drapeaux brandis dimanche 22 décembre à Hongkong lors d’une manifestation de soutien aux Ouïgours résument on ne peut mieux l’accumulation de problèmes auxquels sont confrontés les dirigeants chinois en cette fin d’année 2019.

Outre des bannières noires en faveur de l’indépendance de Hongkong – quasi absentes au début du mouvement de protestation en juin –, on voyait des étendards bleu clair du Turkestan oriental – nom donné au Xinjiang par ceux qui souhaitent l’indépendance de cette province du nord-ouest de la Chine –, des drapeaux du Tibet, de Taïwan mais aussi plusieurs des Etats-Unis et de l’Australie, et même un de l’Union européenne.

Commencée le 2 janvier par un discours martial de Xi Jinping sur la nécessité de « réunifier » Taïwan et la Chine, 2019 apparaît désormais comme une annus horribilis pour le président chinois. Celle où la situation économique a continué de se dégrader et, pire pour un dirigeant chinois, où le moindre incident local a désormais un retentissement international.

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Des employés zélés d’une bibliothèque du Gansu brûlent-ils une soixantaine de livres « politiquement non corrects » ? Immédiatement, l’émotion internationale est telle face à cet autodafé de sous-préfecture que les autorités locales, sans doute à l’origine de la décision, doivent feindre de s’en offusquer et « lancer une enquête » avant de punir un lampiste. Une broutille, comparée aux deux grandes crises du moment : le Xinjiang et Hongkong.

Chantage

L’emprisonnement d’un million de musulmans dans des camps au Xinjiang n’a dans un premier temps intéressé que les militants des droits de l’homme et les journalistes occidentaux. Désormais les Chinois commencent à en parler, le Congrès américain s’est saisi de l’affaire et les Européens se réveillent. Tout aussi grave : la publication de plus de 400 pages de documents internes au Parti communiste chinois (PCC) par le New York Times en novembre a révélé à la face du monde les dissensions internes au Parti sur le sujet.

Mais 2019 restera sans doute comme l’année de la crise à Hongkong. La plus grave que le pays ait connue depuis « les incidents de Tiananmen » il y a trente ans. Celle qui a à nouveau montré qu’une partie de la jeunesse était prête à se sacrifier plutôt que de vivre en Chine communiste.

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La récente manifestation de Hongkong en solidarité avec les Ouïgours constitue à ce titre une première. Les deux crises ont en commun d’avoir suscité une large mobilisation internationale face à laquelle la Chine s’est montrée sous son pire jour.

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