« 2019, année cruciale pour la biodiversité de l’océan »

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Alors que s’ouvriront lundi 25 mars, aux Nations unies, des négociations sur la biodiversité de la haute mer, Richard Branson et Albert II de Monaco appellent dans une tribune au « Monde » à l’adoption d’un traité ambitieux et juridiquement contraignant qui inclut des mesures strictes de conservation et protection.

Publié aujourd’hui à 18h00 Temps de Lecture 5 min.

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« Les populations de certaines des créatures les plus emblématiques de l’océan, par exemple le thon rouge du Pacifique ou la tortue luth, ont déjà décliné de façon catastrophique »
« Les populations de certaines des créatures les plus emblématiques de l’océan, par exemple le thon rouge du Pacifique ou la tortue luth, ont déjà décliné de façon catastrophique » James Boast/Ikon Images / Photononstop

Tribune. La haute mer s’étend sur pratiquement la moitié de notre planète – et forme une part immense et essentielle de l’écosystème mondial qui a jusqu’ici échappé à toute véritable réglementation, pourtant indispensable. Heureusement, cette situation est sur le point de changer. A partir du lundi 25 mars, les délégués se réunissent au siège de l’Organisation des Nations unies (ONU), à New York, pour entamer les négociations sur le texte d’un traité relatif à la biodiversité de la haute mer.

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Le traité offre une chance unique de protéger les dernières grandes étendues sauvages de la Terre. Susceptible de devenir un des instruments les plus importants du droit environnemental international depuis des décennies, ce traité pourrait propulser la Convention de l’ONU sur le droit de la mer dans le XXIe siècle, et protéger la biodiversité marine et les habitats nécessaires à la vie marine de notre planète. Les informations au sujet des négociations sur la haute mer risquent d’être noyées au milieu du Brexit, des « gilets jaunes », du Venezuela ou du commerce international.

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Pourtant, en ce qui concerne les répercussions à long terme sur l’avenir de l’humanité, ces discussions autour du traité pour l’océan éclipsent tout le reste. Nous devons nous saisir de cette occasion et protéger l’océan. Les multiples menaces qui pèsent sur l’environnement marin et tous ceux qui en dépendent atteignent des niveaux critiques pour ce qui est de la perte de la biodiversité marine et comme conséquence du changement climatique.

Augmentation de l’acidification des océans

Les scientifiques ont confirmé que 2018 était l’année la plus chaude jamais enregistrée pour l’océan mondial, un record qui sera sans doute bientôt dépassé. Un océan plus chaud aura pour conséquences des ouragans plus puissants, l’élévation du niveau des mers et la migration d’espèces vers des eaux plus froides ; il tuera également de précieux récifs coralliens. La chimie de nos mers est elle aussi en train de changer.

Après des millions d’années de stabilité, le CO2 présent dans l’océan cause désormais son acidification à un rythme cent fois plus élevé qu’à toute autre époque de l’histoire de l’humanité. Le plastique et la pollution sonore l’envahissent d’un pôle à l’autre, la surpêche se poursuit sans véritables contrôles et l’exploitation minière en eaux profondes est sur le point de saccager l’environnement marin.

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Les populations de certaines des créatures les plus emblématiques de l’océan, par exemple le thon rouge du Pacifique ou la tortue luth, ont déjà décliné de façon catastrophique. Les Etats et d’autres grands acteurs font du sur-place depuis bien trop longtemps. Même si le bon état de l’océan est aujourd’hui plus que jamais au cœur des discussions, les mesures adoptées ne sont pas à la hauteur du rythme dramatique des changements que subit la vie marine. Il est temps de nous montrer plus ambitieux.

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